Klaus Holzhausen

Lausanne Jardins 1997 et 2000 : le renouveau des jardins urbains et ses effets secondaires

 

Lausanne Jardins 1997 et Lausanne Jardins 2000, deux festivals internationaux du jardin urbain, une ville pour un été en métamorphose, ou l'exploration à ville ouverte.

Les motifs et les enjeux

1. Modifier le regard, inviter et inciter les gens à voir leur ville d'une nouvelle manière à travers ses jardins.
2. Donner une chance à l'art des jardins contemporains, qui est un moyen d'expression de notre temps et qui représente un élément valable dans ce mélange stimulant que nous appelons l'urbanité.
3. Faire évoluer les pratiques du jardinage, créer une émulation, une envie d'expérimenter, chez les professionnels, comme chez les amateurs.

Les règles du jeu pour atteindre ces objectifs

1. Créer des jardins ou des interventions éphémères, pour un été, libres des contraintes des réalisations durables et lourdes. [...]
2. Faire avec des budgets extrêmement modestes et s'en tenir à des délais très courts. [...]
3. Investir des jardins publics déjà existants, des places, rues, lieux publics méconnus, en les mettant en scène d'une nouvelle manière.
4. Impliquer les jardiniers de la ville, valoriser leurs capacités professionnelles.[...]

Le concept

Inciter à visiter les sites sous forme d'une ou plusieurs promenades-découvertes dans la ville. En 1997, les 34 jardins étaient tous situés au centre-ville et la promenade était organisée en 4 boucles. En 2000, les 25 jardins étaient concentrés en quatre pôles, dont deux se trouvaient au centre-ville, un au sud du centre, le quatrième étant le cimetière principal; on pouvait circuler en transports publics entre ces pôles. La visite des jardins était gratuite dans les deux cas.

Résultats, conséquences et effets secondaires

• Grand intérêt de la part du public, beaucoup de commentaires positifs.
• Succès pour l'image de la ville.
• Prise de conscience de la valeur des jardins dans la ville en tait qu'élément culturel et de patrimoine.
• Prise de conscience également du côté des responsables politiques (Municipalité et Conseil communal), des demandes de crédits importants ont été acceptées, par exemple pour la création de "plantages" ou pour la restauration de parcs historiques.
• Valorisation du travail professionnel du service des parcs et promenades et de ses collaborateurs. L'effet innovateur se fait ressentir à tous les niveaux.

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