Agnès Fortier

Le jardinage : un outil d’insertion parmi d’autres ?

 

Le qualificatif " insertion " associé au jardin constitue une des multiples facettes du jardinage. Apparu récemment, dans un contexte marqué par l’aggravation du chômage et l’absence de perspective pour certains individus sur le marché de l’emploi, le jardin est investi de nouvelles fonctions par rapport aux différentes formes de jardinage existantes : jardins ouvriers, jardins familiaux … Mais l’invention de cette nouvelle forme de jardinage génère elle aussi de la richesse et de la diversité. Des " jardins du cœur " aux jardins d’insertion à des fins d’autoproduction, en passant par les " jardins de Cocagne ", la variété des projets recouvre des réalités différentes en termes d’objectifs, de modalités d’organisation et de conception de la pratique. Les actions proposées à partir du jardinage s’appuient sur un dispositif institutionnel mis en place dans le cadre des politiques de lutte contre l’exclusion qui contribue à faire émerger une nouvelle conception du jardinage orientée vers la resocialisation voire la " remise au travail " de personnes en grandes difficultés. Dès lors il est permis de s’interroger sur le caractère privilégié du jardinage comparé à d’autres activités également mobilisées pour favoriser la réinsertion des plus démunis.

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